05/01/2017 : Des bio-solutions pour l'agriculture



Des bio-solutions pour l’agriculture


La protection des cultures tient une place à part vis-à-vis des attentes sociétales, les pesticides figurant parmi les risques les plus perçus par le grand public. Cette inquiétude régulièrement relayée par les médias représente le premier risque alimentaire cité par les français loin devant les déséquilibres nutritionnels (alimentation trop grasse ou trop sucrée), les allergies alimentaires ou le risque de contamination microbienne des aliments. Elle écorne durablement l’image de l’agriculture française souvent assimilée à une activité polluante et parfois jugée préjudiciable vis à vis de la santé humaine. Le débat est ouvert et les échanges souvent houleux.

Noyées dans le flot des critiques et des anathèmes qui s’abattent sur la protection phytosanitaire, l’arrivée croissante d’innovations d’origine naturelle et, pour certaines, le large succès qu’elles connaissent dans ce domaine peinent à se faire entendre. Et pourtant, dans l’ignorance des medias, des consommateurs que nous sommes et parfois même d’une partie du monde agricole, ces solutions alternatives ou complémentaires aux produits phytopharmaceutiques traditionnels montent rapidement mais silencieusement en puissance.

Regroupées sous le terme de « bio-solutions », elles font appel à des modes d’action très variés, souvent étonnants voire  passionnants. Investissant toutes les cultures, s’affranchissant de nombreuses contraintes environnementales ou toxicologiques propres aux pesticides conventionnels et s’appuyant sur une très large variété de modes d’action originaux et surprenants, ces bio-solutions ouvrent progressivement un nouvel horizon de la protection des cultures sans pour autant remplacer l’agrochimie traditionnelle qui présente d’autres atouts et engage également ses propres démarches de progrès.

Si ces bio-solutions cumulent de nombreux avantages pour le producteur comme pour le consommateur, nous verrons cependant que le succès que l’on peut leur souhaiter sera largement dépendant d’une prise de conscience de leur potentiel mais aussi de leurs limites ainsi que du bon usage que l’on saura en faire.

Alors ? Evolution ou révolution de la protection des cultures ? Nous tenterons d’y répondre lors de la présentation-débat qui se tiendra le jeudi 5 janvier à 19h00 à la Fruitière Numérique de Lourmarin.

Thierry Castel
 Biologiste

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