Vers une
énergie entièrement renouvelable d’ici 50 ans !
Comment s’y prendre ?
Avec quels efforts? A quels coûts ?
La transition énergétique est un élément clé de la
transition écologique qui va devoir être conduite en une ou deux générations.
Les décisions politiques qui devront être prises pourront s’appuyer sur des
orientations différentes regroupées dans des scénarios de transition
énergétique. Ces scénarios sont construits par des scientifiques qui
contribuent ainsi au débat public principalement par l’analyse des solutions
possibles. Lors de cette conférence, la construction d’un scénario visant à
basculer en 50 ans à des énergies uniquement renouvelables sera présenté en
insistant sur les efforts et les innovations qui seraient nécessaires et les
coûts induits.
Il est maintenant globalement accepté qu’une
transition écologique très rapide (une à deux générations) va devoir être menée
et qu’un volet essentiel de cette transition va concerner l’abandon des
énergies fossiles. Cela impose de repenser complètement le « mix
énergétique » et va conduire à des changements importants dans nos
sociétés. L’acceptation des efforts conséquents qui seront nécessaires doit
pouvoir être améliorée par une meilleure compréhension des enjeux. Dans des
pays plus avancés que la France dans cette transition énergétique, le débat
public a été nourri de nombreux scénarios construits pour des territoires
locaux, pour des territoires nationaux ou pour des échelles continentales.
Néanmoins en France, ces dernières années, des scientifiques appartenant à des
organismes d’état et ou à des associations ont élaborés des scénarios reprenant
les grandes orientations possibles.
Lors de cette conférence, ces grandes orientations des
initiatives scientifiques françaises pour contribuer au débat public sur la
transition énergétique seront rapidement rappelées. Puis la partie principale
de cette conférence concernera donc la présentation de la construction d’un
scénario qui viserait au basculement vers l’utilisation unique d’énergies
renouvelables dans 50ans. Les grandes orientations proposées seront comparées
au scénario de référence proposé par l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie)
et les enjeux technologiques, la gestion de l’intermittence, les efforts
nécessaires notamment en termes de réduction de la consommation énergétique et
une première estimation des coûts qui seraient induits seront détaillés.
Michel Cranga a fait une carrière d’ingénieur physicien au
CEA puis à l’IRSN. Il a d’abord travaillé sur la physique des machines
de fusion thermonucléaire (Tokamak), puis sur la physique des accidents
graves de réacteurs nucléaires, d’abord sur les surgénérateurs
(Superphenix), puis sur les réacteurs à eau sous pression. En
s’appuyant sur l’expérience acquise durant 39 ans, notamment dans les
domaines de l’énergétique et de la mécanique des fluides et également
dans la sûreté des réacteurs, il s’est investi dans ses 2 premières
années de retraite sur l’élaboration de scenarii de transition
énergétique pour la France visant à terme le passage aux énergies
renouvelables.
Didier VOLA travaille à l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire - Cadarache. Après une thèse sur la caractérisation des instabilités dues au frottement pour Renault, il intègre le CEA puis l’IRSN pour travailler successivement sur la modélisation du comportement des fluides viscoplastiques en collaboration avec des vulcanologues et l’IFPEN puis sur la simulation des incendies. Il prend finalement la direction d’un laboratoire de recherche en physico-chimie des radioéléments à l’IRSN. Récemment il a pris en charge la coordination à l’IRSN des activités de R&D sur les accidents graves pour les installations de fission mais aussi de fusion dont ITER.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire