19/05/16 : Les fourmis, comportement, organisation sociale et évolution



Pourquoi s’intéresser aux fourmis et à leur vie en société ?

Parmi les 12 000 espèces de fourmis, il existe une grande variété de comportements, mais toutes ces espèces sont eusociales,  terme qui signifie :
·         une division et spécialisation des rôles entre les membres, dont une caste reproductrice
·         la cohabitation de différentes générations
·         une forte cohésion des membres (échange d'information et de matière entre les individus)
·         un soin aux jeunes collectif.

Les sociétés de fourmis sont capables de comportement collectifs d’une grande complexité :
·         fourragement et culture champignonniste
·         élevage de pucerons
·         construction de nids très sophistiqués dans le sol, dans les arbres ou encore par amas chez la fourmi magnan.

Elles ont aussi ont développé des interactions très complexes avec  le monde vivant :
·         développement symbiotique avec les plantes (arbres) et avec les champignons
·         relations d’interdépendance avec de nombreux insectes allant du mutualisme au parasitisme, voire à l’esclavage
·         relations de prédation dans les deux sens (incluant « la guerre ») avec des mammifères, des insectes, des arachnides, des serpents, des oiseaux.

Les fourmis ont  fait preuve, depuis 100 millions d’années, d’un succès écologique étonnant : elles sont présentes sous tous les climats, sous toutes les géographies. Succès tel que la masse totale des fourmis sur terre représenterait 10 % de la masse totale de l’ensemble des êtres vivants.

Comment expliquer un tel succès ?
D’où vient cette aptitude à la complexité des  sociétés de fourmis ? Comment l’évolution a-t-elle sélectionné ces comportements collectifs ?
·         Peut-on parler « d’intelligence », voire de culture ? Au niveau de l’individu ou de la société ?
·         Les comportements collectifs sont ils liés au mode de communication (communication chimique par phéromone) ? Sont-ils liés à l’existence de castes ?
·          Sont-ils liés aux particularités de la reproduction des fourmis (l’altruisme sexuel des fourmis a été une énigme pour Darwin)
·         Quelle réponses la sociobiologie offre-t-elle avec notamment les concepts d’auto-organisation et d’émergence ?

Au delà des références classiques et passionnantes (JH. Fabre, M. Maeterlinck, …), l’entomologie a connu,  depuis une trentaine d’années, un développement spectaculaire par l’utilisation des technologies de la biologie moléculaire et de la génétique. C’est sur la base de publications de ces nouveaux chercheurs que nous ferons notre présentation (principalement Edward O. Wilson, Bert Hölldobler, Serge Aron, Luc Passera).

Martin Videcoq
Entomologue amateur passionné

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